FERMETURE LEGAY CHOC BOULAGERIE
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- Créé le dimanche 27 décembre 2020 15:29
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LEGAYCHOC, une boulangerie pas comme les autres.
LEGAYCHOC, une boulangerie pas comme les autres.
LEGAY CHOC DÉMÉNAGE TOUT PRÈS !
Notre boulangerie rue Sainte Croix de la Bretonnerie fermera définitivement ses portes ce dimanche 8 novembre 2020.
Nous aurons le plaisir de continuer à vous accueillir au 33 rue Rambuteau, boulangerie où nous regroupons toutes nos activités !
Vous y retrouverez vos produits préférés, nos gourmandises, nos spécialités, et « l’esprit » Legay Choc !
Grâce à vous, Legay Choc résiste et résistera
Merci de votre fidélité !
Voici le message que j’ai lu sur la page Facebook de la boulangerie qui a tant attiré mon regard pendant des années. J’ai toujours trouvé cela très audacieux de proposer des baguettes et viennoiseries en forme de bite et pas n’importe quelle bite lol, que des bites TTBM.
Ils n’ont sans doute pas résisté à une belle somme d’argent proposé, voici la version du gérant.
Réputé pour ses galettes aux formes originales, le boulanger Richard Legay a vendu son fonds de commerce de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (IVe). Victime de la crise, il se recentre sur son autre adresse du 33, rue Rambuteau.
Quand les touristes vont revenir, ils ne feront plus la queue en se prenant en photo devant les drôles de baguettes, moulées en forme de sexe d'homme, exposées dans la vitrine de la boulangerie Legay Choc, au 45, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie (IVe)!
Après 19 belles annees de bons et loyaux services au cours desquels il assure avoir triplé son chiffre d'affaires, le gérant Richard Legay a définitivement baissé le rideau du commerce le 8 novembre 2020. Vendu à une société foncière, le 25 novembre, son fonds de commerce qui abritait une boulangerie depuis 1860
« Après les Gilets jaunes à l'automne 2018, les grèves de décembre 2019, le Covid nous a fait l'effet d'un coup de massue ! » s'exclame Richard Legay qui affirme « avoir perdu 450 000 euros dans l'affaire à la date du 30 septembre
A 51 ans, le commerçant, qui a licencié économiquement ses 8 salariés, ne fait pas mystère des causes du marasme : « Les touristes étrangers ou venus des régions ne sont plus là. Les restaurateurs, dont les commandes de baguettes représentaient un tiers de mon chiffre d'affaires, sont fermés au moins jusqu'au 20 janvier 2021. Et comme les employés des bureaux du quartier sont en télétravail, l'activité sandwichs est en baisse de 40 % ».
Que les amateurs de « baguettes magiques » (2,40 €), selon la dénomination commerciale, et galettes des rois du même acabit (20,95 € pour 4 personnes), se rassurent : ils pourront toujours les partager entre amis car Richard Legay a décidé de recentrer son activité à quelques pas, au 33, rue Rambuteau (IVe), précisément où il avait ouvert sa deuxième boulangerie en avril 2004. Plus grand, ce local où travaillent une dizaine de salariés dispose d'« un four permettant de cuire simultanément 160 baguettes alors que la capacité de celui de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie était limitée à 80 baguettes », justifie le gérant.
Le troisième petit commerce de la rue à mettre la clé sous la porte en 2020
Bénéficiaire d'un prêt garanti de l'Etat (PGE) de 150 000 € qui lui a permis de « payer les salaires », Richard Legay ne s'en cache pas : « Actuellement, je ne gagne pas d'argent. Du 1er janvier au 30 novembre 2020, le chiffre d'affaires de la boulangerie de la rue Rambuteau, qui est restée ouverte pendant les deux confinements, est en baisse de 35 % par rapport à la même période de 2019 ».
Connue pour ses commerces de bouche, la rue Rambuteau ne draine pas tout à fait la même la clientèle que la rue Sainte-Croix, épicentre du quartier gay. « Je risque de vendre moins de baguettes magiques ici mais je vais rebondir », s'enthousiasme le boulanger qui a déjà prévu des travaux : « Les couleurs du drapeau gay seront plus visibles sans pour autant exclure personne ».
Après la vente en janvier 2020 de l'épicerie d'Ali Sitayeb à la chaîne Princesse Tam-Tam et la disparition en mars 2020 de la librairie Les mots à la bouche qui a cédé la place aux chaussures Dr Martens, la boulangerie Legay Choc est le troisième petit commerce indépendant à mettre la clé sous la porte rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie en 2020. Sans oublier la fermeture d'Agora presse le 19 septembre 2014, remplacé par l'enseigne de prêt-à-porter The Kooples…
C’est un choc, de voir la boulangerie Legay choc fermé mais je crois que c’est surtout un choc de voir un indépendant fermé car je ne suis pas sur que c’est la clientèle gay qui faisait vivre cette boulangerie. Et finalement, la même chose sera a quelques mètres, cela n’est pas une fin si triste. N’oublions pas que le bussness est le bussness.
Le bar naturiste Entre Deux Eaux souhaite une belle continuité à ce chef d’entreprise audacieux.
source - le parisien-